Créé en 1999, ce territoire qui fait près de quatre fois la superficie de la France possède des gisements d’or, de pierres précieuses, de minéraux, de terres rares, ainsi que du pétrole et du gaz. Et aujourd’hui, le réchauffement climatique rend le territoire arctique, majoritairement peuplé d’Inuits, plus accessible à l’exploitation minière et au transport maritime.
« Il s’agit d’un endroit riche en culture, en connaissances traditionnelles, en minéraux essentiels et en autres ressources dont nous avons besoin pour construire ensemble l’économie de demain », a déclaré le chef du gouvernement canadien, évoquant « un moment important dans l’histoire du Nunavut » et « dans l’histoire du pays ».
« Grâce à ce contrôle accru, vous aurez davantage votre mot à dire et vous connaîtrez une plus grande prospérité » a déclaré Justin Trudeau aux représentants inuits lors d’une cérémonie à Iqaluit, la capitale du Nunavut.
Deux millions de kilomètres carrés de terres et d’eaux seront transférés du gouvernement fédéral du Canada à celui du Nunavut, a-t-il ajouté.
« Nos terres et nos ressources sont désormais entre les mains de notre peuple », s’est réjoui le Premier ministre du Nunavut, P.J. Akeeagok.
Après des décennies de négociations, cet accord doit être mis en oeuvre au cours des trois prochaines années.
Il s’agit de l’une des régions les plus reculées et les moins peuplées au monde avec environ 40.000 habitants, en grande majorité des Inuits.
Outre le transfert de la responsabilité des terres et des ressources au Nunavut, ce territoire obtient le droit de percevoir des redevances.
Dans les années 1960, Ottawa a commencé à transférer progressivement à ses territoires arctiques (qui n’ont pas le même statut que les provinces) des responsabilités en matière de santé, d’éducation, de services sociaux…
Le Nunavut est le dernier territoire, après le Yukon et les Territoires du Nord-Ouest, a obtenir le contrôle total de ses terres.