« L’idée longtemps répandue selon laquelle la situation géographique du Canada nous protégerait est de plus en plus archaïque », a déclaré le chef du gouvernement qui a aussi annoncé que le Canada voulait réduire sa dépendance militaire aux États-Unis.
Selon Mark Carney, « les menaces provenant d’un monde plus dangereux et plus divisé sont en train d’ébranler l’ordre international ».
Parlant d’un « réveil en sursaut » du Canada, il a évoqué parmi les différentes menaces celle représentée par la Russie, mais aussi par la Chine, ajoutant par ailleurs que la nouvelle attitude américaine sur le plan international avait aussi de lourdes conséquences.
« Aujourd’hui, les États-Unis commencent à monnayer leur hégémonie : ils font payer l’accès à leurs marchés et réduisent leurs contributions à notre sécurité collective », a expliqué Mark Carney.
Dans ce contexte et parce que les équipements militaires canadiens « ont vieilli », Ottawa prévoit d’investir dans de nouveaux sous-marins, navires, radars, drones et capteurs arctiques.
Le Premier ministre canadien a rappelé également que la souveraineté de l’Arctique était une priorité et que le Canada cherchait à « renforcer la sécurité transatlantique, notamment en participant à ReArm Europe », une initiative visant à renforcer les capacités et l’industrie de défense européennes.
Lundi, le secrétaire général de l’Otan Mark Rutte doit appeler lors d’une conférence à Londres à augmenter de 400% les capacités de défense aérienne et antimissile de l’Alliance, pour faire face notamment à une Russie qui « sème la terreur par le ciel ».