La visite de M. Amir-Abdollahian à Oman est la première étape d’une « tournée régionale », a indiqué le ministère des Affaires étrangères, sans préciser quels seront les autres pays visités.
Le journal progouvernemental syrien Al-Watan a affirmé dimanche que le chef de la diplomatie iranienne se rendrait à Damas lundi pour une visite officielle.
Selon ce quotidien, les répercussions de l’attaque du 1er avril imputée à Israël contre le consulat iranien à Damas constitueront le point central des discussions, en plus des relations bilatérales et de la situation dans la bande de Gaza.
A Mascate, le chef de la diplomatie iranienne a discuté avec Mohammed Abdel Salam, le porte-parole des rebelles houthis, mouvement soutenu par Téhéran qui a mené ces derniers mois des dizaines d’attaques contre des navires en mer Rouge et dans le golfe d’Aden en solidarité avec les Palestiniens de la bande de Gaza.
En riposte aux attaques à répétition des insurgés, Washington et Londres ont mené depuis janvier plusieurs frappes contre les positions des Houthis au Yémen.
Le ministre « a décrit les attaques américaines et britanniques contre le Yémen comme une violation de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de ce pays, dans le contexte de leur plein soutien à la poursuite des crimes du régime sioniste contre la nation palestinienne opprimée et résiliente », selon son ministère.
« Si le régime sioniste gagne cette guerre (à Gaza), il ne restera plus rien de la sécurité nationale arabe et islamique en mer Rouge. C’est pourquoi les actions (des Houthis) yéménites contre les objectifs sionistes en mer Rouge bénéficient du ferme soutien du peuple yéménite », a déclaré pour sa part le porte-parole des rebelles, cité par le ministère.
Dimanche, les Houthis ont annoncé avoir ciblé un navire britannique et deux navires israéliens, après qu’une société de sécurité britannique a signalé trois attaques au large du Yémen en moins de 24 heures.
Téhéran a par ailleurs promis de riposter à la destruction de l’annexe consulaire de l’ambassade iranienne à Damas, qui a provoqué la mort de sept membres des Gardiens de la révolution, l’armée idéologique de la République islamique, dont deux hauts gradés.
« Cette action du régime sioniste était une attaque terroriste utilisant des avions et des missiles de fabrication américaine », a accusé M. Amir-Abdollahian à Oman.