« J’espère que les prisonniers restants seront bientôt libérés. Même avec la libération du dernier prisonnier, notre lutte ne se termine pas. La victoire est encore très loin », a-t-il déclaré aux dizaines de journalistes sur le tarmac de l’aéroport principal de Kiev, où il a longuement étreint sa fille adolescente, qui pleurait dans ses bras.
Originaire de Crimée, péninsule ukrainenne annexée par la Russie en 2014, M. Sentsov a été arrêté chez lui après avoir protesté contre cette annexion. Il a été condamné à 20 ans dans un camp de la région arctique russe pour préparation « d’attaques terroristes ».
Après l’échange de samedi, l’Ukraine espère obtenir la libération d’environ 90 ses ressortissants détenus en Russie et en Crimée, selon l’ONG ukrainienne spécialisée Centre des libertés civiques.
Samedi, trente-cinq prisonniers ukrainiens en provenance de Moscou sont arrivés en Ukraine, où ils ont été accueillis sur le tarmac par leurs proches et le président Volodymyr Zelensky.
« Nous avons fait le premier pas (…) Nous devons faire tous les autres pas pour mettre fin à cette horrible guerre », a déclaré le président ukrainien. « Je félicite tout le monde pour la libération de nos héros ».
Trente-cinq prisonniers russes sont également arrivés à Moscou, a-t-on pu voir à la télévision publique russe.
Vêtu d’un t-shirt noir, Oleg Sentsov semblait avoir repris des forces depuis sa grève de la faim de 145 jours, qui avait durement éprouvé sa santé. L’homme de 43 ans est néanmoins apparu très pâle, les traits tirés et l’air fatigué.
Sa libération avait été demandée par de nombreuses voix influentes du monde politique et artistique.