Cette mesure visant « à garantir la sécurité des personnes et des biens dans le contexte actuel d’atteintes graves à l’ordre public » a été prise alors que les autorités avaient fait état plus tôt dans la journée d’une « nette diminution » des « exactions » et « blocages », liés à la mobilisation contre la vie chère. « Cette mesure exceptionnelle (…) sera prolongée autant que nécessaire », a prévenu la préfecture.
Seules « des exceptions à l’interdiction de circuler seront tolérées pour des motifs impérieux de santé et dans le cadre des activités professionnelles », précise le communiqué.
Le préfet a également prolongé l’interdiction de l’achat, la vente et le transport au détail de carburant et produits explosifs notamment, ainsi que « l’importation, l’achat, la vente, le transport et l’utilisation d’artifices » et autres articles pyrotechniques.
Un couvre-feu nocturne sur toute l’île avait été instauré le 10 octobre.
L’île antillaise de près de 350.000 habitants est en proie depuis début septembre à une mobilisation sociale qui a dégénéré en violences urbaines contre le prix des produits alimentaires, 40% plus chers que dans l’Hexagone.
« Aucun incident notable » n’a cependant été relevé par la police et la gendarmerie au cours des dernières 48 heures, avait indiqué la préfecture plus tôt dans la journée.
« Les opérations de levée des barrages et de nettoyage des voies se poursuivent à un bon rythme » et « l’approvisionnement en carburant dans les stations-service s’effectue désormais dans des conditions normales », avait ajouté la même source.
L’académie de Martinique a par ailleurs annoncé lundi dans un communiqué le « retour progressif des enseignements en présentiel » dans tous les établissements du primaire et du secondaire à compter de mardi « si le contexte sécuritaire demeure favorable ».
Une septième réunion de négociation entre l’Etat et les acteurs locaux (militants, grande distributions, élus) pour faire baisser le coût de la vie doit se tenir mardi à Fort-de-France.
Le collectif militant Rassemblement pour la protection des peuples et des ressources afro-caribéens (RPPRAC) réclame que les distributeurs s’engagent à ne pas dépasser un certain différentiel de prix sur « tout l’alimentaire » alors que le document de travail actuel évoque seulement 54 familles de produits concernées.