La réception du sous-marin par la Direction générale de l’armement a eu lieu le 28 juillet à Brest, a précisé le ministère dans un communiqué.
Depuis sa première sortie en mer fin mars, le Duguay-Trouin, dont la découpe de la première tôle remonte à juin 2009, a effectué une série d’essais visant à tester ses capacités techniques et opérationnelles, notamment sa vitesse, ses performances à différentes profondeurs d’immersion et le fonctionnement de ses installations, dont celui de sa chaufferie nucléaire.
Le sous-marin, qui porte le nom du corsaire français du XVIIIe siècle, doit encore effectuer un déploiement dit de longue durée pour permettre de tester ses capacités militaires avant son admission au service actif.
Ce mastodonte d’acier noir de 99 m de long et de 5.200 tonnes est armé de torpilles, de missiles antinavires et de missiles de croisière (MdCN), d’une portée de 1.000 km contre des cibles à terre.
Il peut également déployer des forces spéciales. Il dispose pour cela d’un hangar de pont amovible, à l’intérieur duquel un propulseur sous-marin pour nageurs de combat est embarqué.
La mission du SNA consiste à protéger les bâtiments précieux comme les porte-avions et sous-marins lanceurs d’engins (SNLE) porteurs des missiles nucléaires, à traquer les sous-marins ennemis et à recueillir du renseignement.
Outre le Suffren, entré en service en juin 2022, et le Duguay-Trouin, quatre autres sous-marins (Tourville, de Grasse, Rubis et Casabianca) sont actuellement à différents stades de construction. Leurs livraisons s’étaleront jusqu’à 2030 pour remplacer les sous-marins de classe Rubis, entrés en service à partir des années 1980.