Le gouvernement socialiste de Pedro Sanchez doit donner vendredi, lors du conseil des ministres, un feu vert attendu depuis 2017 à la construction de ces frégates F-110 dans les chantiers navals de Ferrol en Galice (nord-ouest), a précisé le ministère dans son communiqué.
L’accord « prévoit un investissement de 4,325 milliards d’euros » d’ici 2032 « et la création de 7.000 emplois, » a indiqué le préfet de Galice Javier Losada, cité dans le communiqué.
Selon le ministère, au moins 1.300 emplois directs seront créés grâce à ce contrat, 2.000 dans des industries sous-traitantes et 3.500 emplois indirects.
« Il y a aura une valeur ajoutée directe et indirecte de l’ordre de 5,4 milliards d’euros », a ajouté M. Losada, cité dans le communiqué.
« En terme d’emplois, d’activité économique et pour ce que cela représente pour l’avenir des milliers de Galiciens, c’est le plus beau cadeau » de fin d’année « que nous pouvions recevoir », a-t-il ajouté.
Ces frégates seront construites dans le port de Ferrol, surnommé parfois le « Detroit espagnol » car il a beaucoup souffert de la désindustrialisation.
Elles remplaceront six frégates de la marine du type « Santa Maria » vieilles de 35 ans.
Le ministère de la défense espère aussi à terme exporter ce type de frégates.
Navantia a aussi signé en juillet un contrat de 1,8 milliard d’euros avec l’Arabie saoudite portant sur la construction de cinq navires de guerre dans son chantier naval d’Andalousie (sud), région durement frappée par le chômage.
Mais des craintes avaient émergé autour de la mise en oeuvre de ce contrat après la décision du gouvernement en septembre de renoncer à la livraison de 400 bombes à guidage laser au royaume wahhabite.
L’exécutif socialiste avait fini par revenir sur sa décision en justifiant sa volte-face par la nécessité de conserver de bonnes relations avec Ryad, un partenaire commercial clé pour Madrid.
En plein tollé international après l’assassinat du journaliste saoudien Jamal Khashoggi, le chef du gouvernement Pedro Sanchez avait expliqué avoir agi pour la « défense des intérêts de l’Espagne et de l’emploi dans des secteurs stratégiques pour la plupart situés dans des zones très affectées par le drame du chômage ».