Ces îlots inhabités, appelés îles Senkaku au Japon et Diaoyu en Chine, sont administrées par le Japon, mais des navires des gardes-côtes chinois s’aventurent fréquemment à proximité, provoquant des tensions diplomatiques.
Les relations entre les deux puissances asiatiques s’étaient nettement dégradées en 2012 lorsque Tokyo avait « nationalisé » certaines de ces îles.
Lundi, les garde-côtes japonais ont observé quatre navires du Bureau chinois de la police maritime naviguant dans la « zone contigüe » à proximité des îles, soit une bande de 12 milles nautiques qui s’étend au-delà des eaux territoriales japonaises.
Il s’agissait du 158e jour consécutif où des bateaux chinois ont été repérés dans cette zone, dépassant le précédent record, 157 jours en 2021, a déclaré le porte-parole du gouvernement, Yoshimasa Hayashi.
« Le gouvernement considère cette série de faits de navigations dans la zone contiguë et d’intrusions dans les eaux territoriales comme une affaire extrêmement sérieuse », a-t-il déclaré devant des journalistes.
M. Hayashi a ajouté que le premier ministre Fumio Kishida avait exprimé son inquiétude à ce sujet lors d’une réunion bilatérale avec le Premier ministre chinois Li Qiang, dimanche à Séoul.
M. Kishida se trouve dans la capitale sud-coréenne, avec M. Li et le président sud-coréen Yoon Suk Yeol, pour le premier sommet tripartite depuis près de cinq ans, qui s’est tenu lundi matin.
Le mois dernier, Pékin avait protesté après qu’une délégation d’élus japonais s’est rendue sur place pour une inspection maritime autour des îlots, l’ambassade chinoise au Japon dénonçant une « action provocatrice ».
Après des années de négociations, Tokyo et Pékin ont mis en place l’année dernière une ligne directe de communication militaire pour prévenir des affrontements inopinés en mer de Chine orientale.