Tokyo a fait part à Pékin de « sa grande préoccupation » par voie diplomatique et a une nouvelle fois exigé que de tels incidents ne se reproduisent plus, a déclaré à la presse Seiji Kihara, le secrétaire général adjoint du gouvernement japonais.
Des incursions de navires de garde-côtes chinois près des îles inhabitées Senkaku, appelés Diaoyu par Pékin, sont fréquentes.
Mais c’est la première fois depuis 2018 qu’un bateau militaire chinois s’en rapproche d’aussi près, en s’introduisant dans la « zone contiguë », une bande de 12 milles marins de large (environ 22 km) s’étendant juste après les eaux territoriales.
Un bateau militaire russe aurait également été repéré lundi dans cette même zone, selon plusieurs médias nippons citant des sources au sein du ministère japonais de la Défense. Sollicité par l’AFP, le ministère n’avait pas confirmé cette information pour l’heure.
Fin mai, des bombardiers chinois et russes avaient volé ensemble à proximité du Japon, ce qui avait été vu comme une provocation par Tokyo, qui venait d’accueillir un sommet du « Quad », alliance informelle entre les Etats-Unis, le Japon, l’Inde et l’Australie visant à faire contrepoids à la Chine en Asie-Pacifique.
Les relations entre le Japon et la Russie se sont par ailleurs nettement détériorées depuis le début de l’invasion russe de l’Ukraine, Tokyo s’étant joint aux sanctions occidentales contre Moscou.