Placé en détention en juin 2024, Christian Tein, 57 ans, a pu sortir de prison un an plus tard. Fin septembre, les juges d’instruction avaient assoupli son contrôle judiciaire, l’autorisant à regagner l’archipel, mais le parquet avait fait appel de cette décision.
Présent au délibéré, M. Tein, aujourd’hui président du Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS), qui avait décidé de rester en métropole jusqu’à l’examen de l’appel, n’a pas souhaité s’exprimer.
« Nous sommes satisfaits et soulagés de la décision de la cour d’appel de Paris qui, à nouveau, valide le raisonnement des juges sur notre demande et cette fois-ci autorise M. Tein à retrouver sa terre, après près de 18 mois de privation », a réagi auprès de l’AFP Florian Medico, l’un de ses avocats avec François Roux et Pierre Ortet.
Le parquet considérait qu’il fallait empêcher M. Tein de se rendre en métropole, pour les nécessités de l’enquête et par « mesure de sûreté », a rappelé à l’audience la représentante du ministère public Christine Forey.
« Il est toujours leader au sein du mouvement » indépendantiste et « le contexte en Nouvelle-Calédonie apparaît très fragile », a-t-elle souligné.
Chef de la Cellule de coordination des actions de terrain (CCAT) lors de la crise du printemps 2024 en Nouvelle-Calédonie, Christian Tein reste mis en examen pour vols en bande organisée avec arme, destructions en bande organisée et association de malfaiteurs en vue de la préparation de crimes et délits.
Mais les trois juges d’instruction parisiens chargés du dossier avaient assoupli en septembre son contrôle judiciaire, considérant qu’ils avaient suffisamment avancé leurs auditions et confrontations.
Christian Tein a toujours nié avoir appelé à commettre des violences.