La proposition de l’Espagne, que SOS Méditerranée n’avait pas sollicitée, « est encourageante, cela montre qu’il y a des Etats sensibles à l’urgence humanitaire », a déclaré la directrice générale de l’association, Sophie Beau.
A 15H10, l’Aquarius n’avait pas encore reçu l’ordre du centre de coordination des secours de Rome, compétent en la matière, de se diriger vers l’Espagne, et Mme Beau appelait à la prudence quant à l’annonce du gouvernement espagnol, qui s’est dit prêt à l’accueillir.
« Il y a 1.300 kilomètres à parcourir » pour rallier la péninsule ibérique, a souligné la directrice générale de cette association de sauvetage des migrants en péril en mer: « Demain, on n’aura plus de nourriture sauf des biscuits énergétiques ».
« Concrètement, il faut qu’on puisse débarquer au plus vite », a-t-elle ajouté, soulignant que le droit maritime international prévoyait un débarquement « au plus près possible » du lieu où se trouve le bateau, soit l’Italie ou Malte.
Lundi après-midi, le gouvernement espagnol de Pedro Sanchez s’est dit prêt à accueillir ce navire, dont le sort était l’enjeu d’un bras de fer entre Malte et l’Italie.
« Il est de notre obligation d’aider à éviter une catastrophe humanitaire et d’offrir un +port sûr+ à ces personnes », indique un communiqué de la présidence du gouvernement, précisant que le port de Valence (est) avait été choisi comme destination de l’Aquarius.