Le port d’Abidjan et un consortium franco-danois signent le contrat de construction du 2e terminal

Les importants travaux engagés ont pour objectif de faire d’Abidjan « l’un des ports les plus importants de la façade atlantique d’Afrique », ce que lui permettra sa capacité d’accueil de navires de plus grande taille, a déclaré Yacouba Sié Hien le directeur général du port.

L’Etat ivoirien financera pour 243 milliards de francs CFA (env 371 millions d’euros) de travaux d’infrastructure (approfondissement d’un canal d’accès, la construction d’un quai de plus d’1 kilomètre de long et de 18 mètres de profondeur), selon M. Hien.

Le consortium franco-danois dépensera de son côté 160 milliards de FCFA (244 millions d’euros), notamment pour l’aménagement du site, toujours selon le directeur du port autonome.

Dans un communiqué, Bolloré Africa logistics mentionne un investissement des trois groupes de l’ordre de 400 millions d’euros (soit 262 milliards FCFA).

« 1200 mètres de quai à 18 mètres de profondeur : ça n’existe pas aujourd’hui sur la côte ouest-africaine. Ces infrastructures permettront de traiter des bateaux de 8500 conteneurs. Des bateaux de plus de 300 mètres de long. Là aussi, ça n’existe pas sur la côte atlantique d’Afrique. Cela représente le triple des caractéristiques des navires que les meilleurs ports ouest-africains peuvent traiter aujourd’hui », a observé Dominique Lafont, président de Bolloré Africa logistics.

« L’enjeu est non seulement de permettre aux armateurs de déployer des navires beaucoup importants, mais surtout d’attirer tous les grands armateurs asiatiques, qui aujourd’hui sont très insuffisamment présents sur les ports d’Afrique de l’ouest », a-t-il poursuivi.

L’attribution de la concession au consortium franco-danois, après un appel d’offres ouvert par les pouvoirs publics, avait provoqué une controverse au sein même du gouvernement ivoirien.

Début juin, le ministre du Commerce, l’homme d’affaires Jean-Louis Billon, avait regretté la création d’un « super-monopole » portuaire, le premier terminal du port d’Abidjan étant déjà géré depuis 2004 par Bolloré.

« Je ne serais pas surpris si demain on me disait qu’il y a eu des problèmes de gouvernance dans l’attribution du deuxième terminal », avait précisé M. Billon.

« Nous avons gagné, et de loin, sur les quatre critères de l’appel d’offre », a répondu jeudi M. Lafont.

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