« C’est une étape significative pour la décarbonation de la croisière. Le GNL est aujourd’hui le carburant le plus propre disponible pour les paquebots », a salué Henri Doyer, directeur des programmes MSC aux Chantiers de l’Atlantique.
Le GNL réduit de 20% les émissions de CO2 et de 95% celles des particules fines par rapport au fioul lourd, principal carburant utilisé par les navires, et n’émet pas de dioxyde de soufre.
Le croisiériste italo-suisse et les Chantiers de l’Atlantique, qui collaborent depuis plus de vingt ans, ouvrent avec le « MSC World Europa » un cycle plus durable: deux autres paquebots propulsés au GNL seront livrés en 2025 et 2027.
Ce premier bateau, dont la construction avait commencé fin 2019 et qui prendra la mer en décembre, est facturé « plus d’un milliard d’euros », selon les Chantiers de l’Atlantique.
Le « MSC World Europa » intègre aussi un démonstrateur d’un nouveau type de pile à combustible fonctionnant au GNL et capable de produire de l’électricité.
« Pour le moment, elle produit 150 kilowatts, soit l’équivalent de la consommation de 300 passagers », précise Patrick Pourbaix, directeur général de MSC Croisières France, qui espère voir cette capacité augmenter dans les prochaines années.
L’armateur a pour ambition d’atteindre le « zéro émission » à l’horizon 2050.
« Nous sommes en train d’adapter les bateaux existants à nos exigences environnementales. Mais nous ne pourrons pas atteindre notre objectif sans les nouvelles technologies et les carburants à faibles émissions », a souligné Linden Coppell, responsable RSE chez MSC Croisières.
Long de 333 mètres, haut de 68 mètres, le « MSC World Europa » sera le plus grand de la flotte de l’armateur.
Equipé de sept piscines et treize restaurants, il peut accueillir plus de 6.700 passagers et 2.100 membres d’équipage.
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