« Je maintiendrai aussi l’engagement de résister à l’annexion ou l’empiètement de notre souveraineté », a déclaré M. Lai lors d’un discours prononcé devant le palais présidentiel de Taipei pour la fête nationale, qui marque le 113e anniversaire du renversement de la dynastie Qing et de la fondation de la République de Chine.
Pékin a intensifié sa pression militaire et politique sur Taïwan ces dernières années. Il n’a jamais renoncé à employer la force militaire pour reprendre le contrôle de l’île et a organisé trois séries de manoeuvres de grande ampleur ces deux dernières années, faisant intervenir son aviation et sa marine pour encercler l’île.
Pékin envoie aussi presque quotidiennement navires de guerre et avions de chasse patrouiller autour de Taïwan, gouverné de manière autonome.
Le ministère taïwanais de la Défense a indiqué jeudi que 27 avions militaires chinois et neuf bâtiments de la marine chinoise avaient été identifiés autour de l’île en l’espace de 24 heures, de mercredi à jeudi.
Mercredi, un haut responsable en matière de sécurité a indiqué à l’AFP que Taïwan se trouvait en état d’alerte en raison de manoeuvres militaires chinoises à proximité ayant donné lieu à « plusieurs déploiements maritimes ».
Selon un haut responsable américain interrogé mercredi, la Chine pourrait se servir des célébrations de la fête nationale taïwanaise « comme d’un prétexte » pour conduire des manoeuvres militaires.
Pékin a accusé mardi le président Lai d’alimenter « les hostilités », d’après les médias d’Etat chinois, après que M. Lai eut déclaré qu’il était « impossible » que la Chine soit la « mère patrie » de Taïwan.
Les relations entre Pékin et Taipei sont exécrables depuis 2016 et l’arrivée à la présidence de Taïwan de Tsai Ing-wen, puis de son successeur en mai 2024. Pékin qualifie M. Lai de « séparatiste ».