Le plan d’action présenté prévoit la « création de pôles logistiques et le développement de zones industrielles et portuaires » pour appuyer le rayonnement du Québec dans le commerce maritime international, notamment à travers le port de Montréal.
Situé à 1.600 kilomètres à l’intérieur des terres et relié à l’océan Atlantique par le Saint-Laurent, ce carrefour industriel constitue une porte d’entrée privilégiée pour les marchandises à destination du reste du Canada et du nord-est des Etats-Unis, notamment Chicago et Detroit.
Le Premier ministre du Québec, Philippe Couillard, a estimé que l’accord de libre-échange entre le Canada et l’Union Européenne – qui doit encore être ratifié par Ottawa et les 28 – va intensifier le commerce transatlantique dans les prochaines années. Cette stratégie doit, selon lui, permettre au Québec de s’adapter à ces nouveaux flux d’échanges internationaux.
M. Couillard a relevé que si le rythme actuel du changement climatique se poursuit, la fonte des glaces dans les eaux arctiques du nord du Canada permettra également de « raccourcir de 7.000 kilomètres » les routes commerciales maritimes entre l’Asie et l’Europe, plaçant la Belle Province et ses ports industriels au centre de ces nouvelles routes commerciales.
Le Premier ministre a dit espérer la création de 30.000 emplois dans le secteur maritime et fluvial d’ici 2030. Le budget initial, à l’horizon 2020, sera de 1,5 milliard de dollars et « des investissements de 9 milliards de dollars d’ici 2030 » sont attendus afin de permettre notamment la modernisation et l’agrandissement des infrastructures portuaires.
Une petite partie du budget (3,5 millions de dollars) sera allouée à la prévention d’éventuelles fuites d’hydrocarbures et à la création de parcs marins, avec un objectif de 10% du Saint-Laurent protégé d’ici 2020, contre 1,3% actuellement.




