Ce document adopté sous l’égide du Premier ministre nippon conservateur Shinzo Abe dénonce le « comportement dangereux » de la Chine qui pourrait provoquer un incident autour des îles Senkaku, un archipel inhabité en mer de Chine orientale revendiqué par Pékin sous le nom de Diaoyu.
Ce rapport « ignore délibérément la réalité et monte en épingle la prétendue +menace militaire chinoise+ », a indiqué le porte-parole du ministère chinois de la Défense, Geng Yansheng, selon des propos rapportés par Chine nouvelle.
Tokyo évoque notamment le cas fin janvier d’une frégate chinoise qui avait « verrouillé » son radar de tir sur un destroyer japonais au large des Senkaku, une action préalable à l’engagement de tir — une version que Pékin a toujours niée.
La Chine, à la tête de la plus grande armée du monde, a fortement accru ses capacités militaires ces dernières années — mettant ainsi en service l’an dernier son premier porte-avions.
Geng Yansheng, cité par l’agence officielle, a estimé que la Chine avait « toute légitimité » pour protéger sa souveraineté, et que le Livre blanc japonais contenait des « accusations sans fondement ».
La querelle territoriale entre les deux pays au sujet des Senkaku/Diaoyu s’est envenimée avec la nationalisation en septembre 2012 par l’Etat nippon de trois des cinq îles de cet archipel.
Depuis, la Chine envoie régulièrement des navires autour des îles, faisant redouter, notamment à Washington, un incident sérieux entre bâtiments japonais et chinois dans la zone.