« Ça n’a pas été sans mal, ça a été très rude », a ajouté le commandant, une fois les manoeuvres d’appontement terminées.
Le navire a fait une dernière escale dans l’archipel de Saint-Pierre et Miquelon, avant de lever l’ancre pour Brest, une traversée marquée par « 17 jours intensifs à faire marcher le bateau, à jouer avec les dépressions en permanence », a expliqué Yann Cariou, soulignant que les vents avaient atteint « 45-50 noeuds en permanence ».
« C’est un bateau qui nécessitait 250 personnes autrefois: on était 75 et on a fait aussi bien qu’eux. Ça n’a pas été sans mal, ça a été très rude, l’équipage a beaucoup travaillé, quelquefois à la limite des forces parce que tout se fait à la main », a-t-il souligné.
« Ça a été très physique, on a quand même 1.800 m2 de voilure, on a dû jouer en permanence avec les vents, les dépressions, les anticyclones pour arriver ici à l’heure. On a fait une sorte de course, de régate, avec une frégate de 1.200 tonnes, ça demande beaucoup d’énergie », a expliqué le commandant, admiratif des performances du navire.
« On a été une nouvelle fois ébahis », a-t-il dit. « On n’avait pas testé le bateau sur des journées aussi rudes, avec des vents très très forts. Là, on a découvert les vraies performances de ce navire. Le bateau est marin, il tient la mer, on a eu des vents de 45-50 noeuds en permanence, là on peut juger un bateau qui non seulement garde sa stabilité, sa vitesse, et à aucun moment on a été inquiets pour le navire », s’est réjoui le commandant.
D’avoir bouclé le voyage aller-retour des côtes françaises aux côtes est-américaines, « on a la satisfaction du devoir accompli », a conclu le commandant.
« On a fait notre mission, qui a duré 4 mois. On a parcouru 11.000 miles en tout, ça fait presque 20.000 km, à la voile principalement avec un bateau qui était jugé autrefois pas simple à maîtriser. Si nos ancêtres nous regardent de là-haut, ils ont dû dire: +chapeau+! ».