« Nous sommes préparés à faire face à toute éventualité, mais je suis sûr que l’élargissement du canal sera mené à bien avec ou sans » le consortium international GUPC, qui réclame une rallonge financière de 1,6 milliard de dollars (environ 1,2 milliard d’euros) en raison de « surcoûts » dus à des problèmes géologiques imprévus, a annoncé le responsable.
« Notre intention est de terminer les travaux le plus tôt possible, (même) dans le cas où il y a une suspension des travaux (…) nous allons achever les travaux quoi qu’il advienne », a ajouté M. Quijano lors d’une cérémonie marquant le centenaire de la voie interocéanique, inaugurée en 1914 et rétrocédée au Panama par les États-Unis en 1999.
Le consortium Groupe Unis pour le canal (GUPC), dirigé par l’entreprise espagnole du BTP Sacyr, a menacé fin décembre de suspendre le chantier dans un délai de 21 jours si l’Autorité du Canal de Panama (ACP) ne versait pas la somme demandée. Cet ultimatum arrive a échéance lundi.
Plusieurs tentatives de dialogue, notamment sous l’égide des autorités espagnoles et panaméennes, ont échoué jusqu’à présent mais « les négociations demeurent ouvertes », a souligné M. Quijano, reconnaissant toutefois avoir ouvert des discussions avec d’autres entreprises en cas de rupture du contrat du GUPC.
Le consortium, chargé de construire un troisième jeu d’écluses pour le canal, partie la plus couteuse des travaux (3,2 milliards de dollars), a déjà « significativement » réduit ses activités, a encore indiqué M. Quijano.
Ces travaux pharaoniques d’élargissement, d’un montant total de 5,2 milliards de dollars, ont commencé en 2009 et devaient initialement se terminer en 2014 afin de coïncider avec le centenaire du canal. Mais leur achèvement a été repoussé à 2015 après un premier désaccord dès le début du chantier entre l’ACP et GUPC sur la qualité du ciment utilisé.
L’ouvrage doit permettre à terme le passage de navires transportant jusqu’à 12.000 conteneurs, soit plus du double de la charge actuellement autorisée à traverser ce canal de 80 km. La construction de ces écluses est réalisée à 65% selon l’ACP, qui évalue également à 72% l’évolution globale des travaux.