Les trois bateaux – le « Berlioz », le « Rodin » et le « Nord/Pas-de-Calais » – sont arrivés mercredi à Dunkerque (Nord) pour une révision technique.
« Ils devraient pouvoir reprendre la mer aux alentours de la mi-août en fonction des délais de maintenance », a indiqué Jean-Michel Giguet, le directeur de la nouvelle société d’exploitation des navires, constituée en coopérative ouvrière (Scop) et issue des anciens salariés de SeaFrance.
La nouvelle compagnie opérera sous le nom de « My Ferry Link », a ajouté M. Giguet, expliquant avoir choisi un nom à consonance britannique « tout simplement parce que la majorité de la clientèle du trafic transmanche est originaire de Grande-Bretagne ».
En revanche, le nouveau logo de la compagnie sera bleu, blanc et rouge, « en référence au drapeau français ».
« Il était logique d’avoir un nouveau nom, dans la mesure où il s’agit d’une compagnie toute nouvelle, avec une nouvelle direction, de nouvelles ambitions et une nouvelle qualité de service », a expliqué une porte-parole d’Eurotunnel.
La nouvelle compagnie souhaite mettre en avant une qualité « french touch » avec notamment une restauration de qualité et de nombreux bars à bord. « Il ne s’agira en aucun cas de faire du low cost », a assuré une source proche du dossier.
« My Ferry Link » vise un objectif d’environ 8% de parts de marché avec ses trois bateaux alors que SeaFrance en réalisait 18% avec le double de navires.
La traversée entre la France et la Grande-Bretagne devrait coûter « en moyenne autour de 50-55 euros », a précisé M. Giguet.
Le « Berlioz » et le « Rodin », qui assureront le transport des passagers, effectueront quatre rotations complètes par jour, tandis que le « Nord/Pas-de-Calais », destiné au fret, en fera trois.
Concernant le recrutement, « près de 120 personnes ont déjà été embauchées », a ajouté le nouveau directeur. L’objectif reste toujours de parvenir à environ 520 salariés en France et 70 au Royaume Uni, avec en priorité l’embauche d’anciens personnels de SeaFrance, a-t-il souligné.