La décision du tribunal administratif, rendue le 5 juillet, vise les propriétaires de 33 chalets qui avaient saisi la justice, sur les quelque 230 que compte cette plage de la commune de Sangatte.
Sommés de démolir « sans délai » leurs chalets car ils occupent illégalement le domaine public maritime, ils s’exposent à une astreinte de 50 euros par jour de retard, en cas de non destruction dans les trois mois suivant la notification du jugement.
Le tribunal leur a aussi infligé à chacun une amende de 500 euros pour occupation illégale depuis le 1er janvier 2020.
« Nous allons faire appel de la décision », a assuré vendredi à l’AFP Loïc Lasalle, président de l’association engagée depuis 2016 contre la destruction de ces chalets.
« Nous lançons un appel aux dons pour payer les contraventions de grande voirie et les astreintes et nous aider à trouver les démarches qu’on peut mettre en place pour les possibilités de classement », a-t-il ajouté.
« L’appel est non suspensif mais nous allons demander un sursis à l’exécution des jugements le temps que la procédure se fasse », a complété l’avocat de l’association, Théodore Catry.
Le décret plage de 2006, qui renforce la loi littoral de 1986, impose le remplacement de ces chalets, datant de l’après-guerre et parfois devenus des résidences secondaires miniatures, par des cabines démontables, dont la présence ne pourra excéder six mois par an.
Depuis fin 2019, la préfecture n’a plus renouvelé leur autorisation d’occupation du domaine public maritime.
Le tribunal administratif « a considéré qu’ils ne remplissaient pas une fonction écologique de refuge et d’habitat pour les espèces animales, ni ne permettaient de lutter contre l’érosion dunaire et ne présentaient pas non plus une forte valeur patrimoniale et paysagère », peut-on lire dans le communiqué.