« Le Groupe unifié de construction navale russe OSK saluera une décision de se limiter à la construction des deux premiers navires de type Mistral, parce qu’il ne s’agit déjà plus de politique mais de l’avenir de nos entreprises », a déclaré le vice-président du groupe, Igor Zakharov, à l’agence Interfax.
Si les dirigeants russes et le ministère de la Défense décident de concevoir et de construire des navires du même type que le Mistral, les chantiers navals russes pourront remplir cet objectif, a-t-il assuré.
« Pour nous, ce n’est pas une barrière », a estimé M. Zakharov.
Après de longues négociations, la Russie et la France ont signé en juin 2011 un contrat de plus d’un milliard de dollars prévoyant la vente de deux puissants navires militaires, des bâtiments de projection et de commandement (BPC) du type Mistral.
Le contrat prévoit une option pour la construction en Russie de deux bâtiments supplémentaires.
Mais cette option a été mise en doute en décembre par le vice-Premier ministre Dmitri Rogozine, chargé des questions de défense, soulignant que la décision définitive sur cette commande supplémentaire serait prise « en fonction de l’exploitation des premiers navires assemblés » en France.
Ancien représentant russe auprès de l’Otan, ex-leader du parti Rodina (La Patrie), M. Rogozine a pris la défense de l’industrie russe de l’armement, faisant notamment cesser des achats de blindés à l’italien Iveco.
L’annonce de cette commande de Mistral avait fait sensation, s’agissant de la première livraison à Moscou de matériels de cette ampleur par un pays de l’Otan.
Des responsables du complexe militaro-industriel russe avaient alors expliqué que la Russie devrait attendre plusieurs années si elle voulait concevoir elle-même des navires de guerre de type Mistral.