« Les actions de la Chine ne favorisent pas la paix et la stabilité régionales », a déclaré mercredi un porte-parole du département d’Etat américain.
« L’alliance Etats-Unis-Japon est plus forte et plus unie que jamais. Notre engagement envers notre allié japonais est indéfectible, et nous sommes en contact étroit sur cette question et d’autres sujets », a-t-il ajouté.
Selon Tokyo, des chasseurs J-15 du porte-avions chinois Liaoning ont, samedi, verrouillé à deux reprises leur radar sur des avions japonais dans les eaux internationales près de l’île nippone d’Okinawa (sud), ce qui a conduit le Japon à faire décoller des appareils en soutien.
Les radars des avions de chasse servent au contrôle de tir pour identifier des cibles, mais aussi aux opérations de recherche et de sauvetage.
Tokyo a convoqué l’ambassadeur de Chine après l’incident, dont les deux pays donnent des versions divergentes.
Guo Jiakun, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, a déclaré mercredi que les avions japonais avaient été envoyés « pour pénétrer sans autorisation dans la zone d’entraînement chinoise, pour effectuer des reconnaissances et des harcèlements à courte distance, pour créer des tensions et pour continuer à exagérer la situation de manière malveillante ».
Le ministre japonais de la Défense Shinjiro Koizumi a indiqué sur X que le chef de l’Otan Mark Rutte avait jugé mercredi « regrettable » l’incident, ainsi que les récentes patrouilles conjointes d’avions chinois et russes, lors d’une vidéoconférence entre les deux hommes.
« Il a affirmé que la sécurité dans les régions indopacifique et euro-atlantique est totalement indissociable », a ajouté M. Koizumi.
Selon Tokyo, deux bombardiers russes Tu-95 capables de transporter des armes nucléaires ont survolé mardi la mer du Japon pour rejoindre deux bombardiers chinois H-6 en mer de Chine orientale, avant d’effectuer un vol conjoint autour du pays.
Le Japon a envoyé son aviation en réponse.
La Corée du Sud a, de son côté, affirmé mardi que des avions russes et chinois étaient entrés dans sa zone de défense aérienne, ce qui a conduit Séoul à déployer également des chasseurs.
Pékin et Moscou ont évoqué des exercices militaires conjoints qui ont, selon le ministère russe de la Défense, impliqué notamment des « bombardiers stratégiques ».
Depuis 2019, Pékin et Moscou font périodiquement voler des avions militaires dans la Zone de défense aérienne de la Corée du Sud en évoquant de tels exercices conjoints.
La Première ministre japonaise, Mme Takaichi, a provoqué la fureur de Pékin le mois dernier en laissant entendre que le Japon interviendrait militairement en cas d’attaque chinoise contre Taïwan, île que Pékin revendique comme son territoire et dont il n’exclut pas de s’emparer par la force.
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