L’ancien ministre de la Pêche Bernhard Esau et l’ex-ministre de la Justice Sacky Shanghala, ainsi que les membres de leur famille proche, ne seront pas autorisés à entrer aux Etats-Unis, a déclaré le département d’Etat.
« Les Etats-Unis continuent de se tenir aux côtés de tous les Namibiens en faveur de la démocratie et de l’Etat de droit, et contre ceux qui voudraient saper ces principes à des fins personnelles », a affirmé dans un communiqué Ned Price, porte-parole de la diplomatie américaine.
Les deux ex-ministres, qui avaient démissionné et avaient été arrêtés en 2019, sont accusés d’avoir accepté 10 millions de dollars en pots-de-vin de la part d’une des plus grosses entreprises de pêche islandaises, Samherji, en échange de l’attribution de quotas sur le chinchard.
La pêche est l’une des principales sources de devises de la Namibie, pays d’Afrique australe peu peuplé et bordé, sur sa façade ouest, par l’océan Atlantique.
Le scandale, déclenché par la publication de documents sur WikiLeaks, a éclaté peu de temps avant des élections durant lesquelles le président sortant Hage Geingob a remporté un nouveau mandat, mais avec une majorité fortement réduite.
Plus tôt en juin, le président Joe Biden a ordonné une étude sur les moyens de mieux lutter contre la corruption dans le monde, assurant qu’elle « pourrit la démocratie de l’intérieur » et renforce l’autoritarisme.