Quatre navires chinois sont présents dans cette zone depuis plusieurs jours. Trois d’entre eux sont entrés dans les eaux territoriales des îles Senkaku, appelées Diaoyu par les Chinois, samedi en fin d’après-midi (08H00 GMT), ont ajouté les garde-côtes nippons.
Les bateaux chinois sont sortis de la bande des 12 milles marins (22 kilomètres) entourant les îles Senkaku vers 23H00 samedi mais naviguent depuis à la limite.
Les garde-côtes japonais ont également repéré un petit bateau portant le drapeau chinois à une cinquantaine de km au nord-ouest des îles. Il est entré dans les eaux territoriales brièvement, samedi en fin d’après-midi, pour y lâcher une bouée munie d’un drapeau rouge.
C’est la deuxième fois que la Chine envoie ses garde-côtes dans cette zone, depuis que Pékin a regroupé fin juillet plusieurs unités maritimes (administration des pêches, douanes, surveillance maritime) sous l’appellation unique d’un corps de garde-côtes.
D’après des experts, ce changement risque potentiellement d’accroître le nombre de navires armés dans cette région, où certains redoutent, notamment aux Etats-Unis, un incident sérieux entre Japonais et Chinois.
La tension sino-japonaise est fortement montée depuis le mois de septembre, lorsque le gouvernement nippon a nationalisé trois des cinq îles Senkaku en les achetant à leur propriétaire privé japonais.
Cette initiative avait déclenché une semaine de manifestations antijaponaises, dont certaines violentes, dans de nombreuses villes de Chine. Les contacts diplomatiques au plus haut niveau ont été gelés depuis.
Les îles Senkaku sont situées à 200 km au nord-est des côtes de Taïwan, qui les revendique également, et 400 km à l’ouest de l’île d’Okinawa (sud du Japon).