Les pays du Golfe de Guinée veulent se prémunir contre le « terrorisme martime »

« Avant le 11 septembre (attaque du World Trade Center), on ne savait pas qu’on pouvait prendre des avions pour percuter une tour », rappelle le colonel Karim Coulibaly de l’Académie régionale de Sciences et Techniques de la Mer (ARSTM) d’Abidjan.

Aujourd’hui c’est le « terrorisme maritime » qui inquiète. Il « peut arriver à tout moment et il faut donc anticiper », souligne le colonel Coulibaly.

Le Golfe de Guinée a connu de nombreux actes de piraterie par le passé et fait désormais l’objet d’une surveillance accrue de plusieurs marines nationales.

Plusieurs pays du Golfe ont fait l’objet d’attaques sur terre: la Côte d’Ivoire a notamment subi un attentat jihadiste dans sa station balnéaire de Grand-Bassam (mars 2016, 19 morts) alors que le Nigeria ou le Cameroun font face aux attaques incessantes du groupe Boko Haram.

Le séminaire doit notamment étudier les « liens avec le terrorisme qui sévit dans la bande sahélo-saharienne, notamment les connections entre piraterie/brigandage maritime et groupes armés terroristes ».

« Malheureusement dans ce domaine l’imagination est au pouvoir, tous les scenarii sont possibles (…) ce n’est pas une fiction. L’idée est de donner une réponse à ce type de menace », précise le Français Olivier Mornet de l’Institut de Sécurité Maritime Interrégionale (ISMI) d’Abidjan.

« Un signal nous a été donné au Yémen avec l’attaque du bateau américain (attaque de l’USS Cole en 2000) mais nous ne devons pas penser que le risque se limite aux bateaux américains ou au Yémen. Nous nous préparons à ce que nous ne connaissons pas », affirme le procureur nigérian Labaran Shuaibu Magaki.

Le séminaire doit aussi réfléchir à comment stopper « l’approvisionnement réel ou possible » de groupes terroristes sur terre.

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