Les habitants du village de Fanalei ont tué en décembre quelque 750 dauphins. Ils indiquent avoir agi ainsi car ils n’ont pas reçu les compensations financières promises par l’association américaine de défense de l’environnement Earth Island Institute (l’Institut de l’île Terre) lors d’un accord conclu en 2010 pour mettre fin à ces abattages.
Le ministre du Tourisme de l’archipel, Samuel Manetoali, a refusé de prendre parti dans cette dispute mais il a affirmé vouloir la fin de cette pratique car elle nuit à la réputation internationale des Salomon.
« Cela nous a causé beaucoup de tort à l’étranger, et a un effet sur notre secteur touristique, notamment pour (les touristes) australiens ou néo-zélandais », a-t-il déclaré à l’AFP. Il va se rendre dans le village pour discuter avec les anciens, a-t-il précisé.
La chasse aux dauphins est traditionnelle dans certains endroits de l’archipel. Les dents des cétacés ont longtemps été utilisées comme monnaie d’échange. Les villageois capturent également des bêtes vivantes pour les vendre à des parcs d’attraction.
« C’est un sujet délicat car ces gens dépendent de pratiques traditionnelles. Or les attentes de la société moderne » sont différentes, a souligné le ministre. « Quelle que soit la décision, il faut que tout le monde soit gagnant: le pays, comme les communautés ».
L’association de défense de l’environnement dément pour sa part n’avoir pas rempli sa part du contrat. Le massacre récent des dauphins est le fait selon elle d’un petit groupe de personnes, qui ont agi à l’encontre des directives des chefs de tribus.