« L’Hermione est réparable et re-naviguera », a annoncé lors d’une conférence de presse le président de l’association Hermione, Marc de Briançon, alors que des doutes persistaient sur le sauvetage du célèbre navire.
Il est en réparation au port de Bayonne depuis plus d’un an, après la découverte en juin 2021 de polypores des caves et de lenzites, deux champignons rongeant les imposantes pièces de bois structurant la coque. Après un gros travail d’inspection, les techniciens estiment que 40 mètres cubes de bois sont touchés, soit environ 7% du volume total de la structure bois du bateau.
L’association assure que « l’Hermione est réparable », même si cela relève d’un « défi technique ». « C’est un assemblage sophistiqué. C’est plus dur de restaurer que de construire du neuf », a souligné Jean-Philippe Houot, président de la société Yacht concept, basée à La Rochelle, qui assure la maîtrise d’oeuvre de l’Hermione.
Les travaux de démontage et de restauration ont été confiés à deux entreprises spécialisées, la société Asselin de Thouars (Deux-Sèvres) et le Chantier du Guip en Bretagne. La difficulté vient de « la complexité de l’empilage des pièces de bois et de la taille des pièces », a expliqué Yann Mauffret, patron de ce dernier.
Pour financer les 15 à 18 mois de travaux nécessaires, à compter de janvier 2023, pour remettre la frégate en eau et faire un nouveau voyage en 2024, l’association doit trouver 6,5 millions d’euros, en plus des 3,5 millions déjà rassemblés pour la phase de diagnostic et le début des réparations.
Elle compte pour cela sur le soutien de ses partenaires publics (département de Charente-Maritime, région Nouvelle-Aquitaine et Etat) et en appelle au mécénat privé, national et international, pour « sauver l’Hermione ».