Les migrants ont emmenés dans une école près de Zawiyah, à 50 km à l’ouest de Tripoli, en attendant d’être transférés vers des centres de rétention dans l’ouest libyen, a constaté un photographe de l’AFP.
Quarante femmes et 13 enfants figurent parmi ces malheureux candidats à l’immigration clandestine, des Soudanais et des Erythréens pour la plupart.
Selon le colonel Kassem, leur embarcation a été interceptée par une patrouille de la marine à 16 milles marins au large des villes de Sabratha et Zouara (ouest), pas loin de la frontière tunisienne.
M. Kassem n’a pas donné plus de détails sur l’intervention qui a lieu vers 06H00 (04H00 GMT), mais il a indiqué que l’embarcation commençait à prendre l’eau quand les gardes-côtes sont intervenus.
Lundi, une embarcation chargée d’immigrés clandestins a fait naufrage entre les côtes libyennes et l’île italienne de Lampedusa, ayant fait au moins 14 morts, selon la Marine militaire italienne qui fait état de plus de 200 migrants sauvés.
Le naufrage s’est produit à 11H00 GMT à une centaine de milles marins (160 km) au sud de Lampedusa, et à 50 milles marins (80 km) des côtes libyennes, selon la même source.
Les autorités libyennes avaient annoncé dimanche la mort d’au moins 36 migrants et la disparition de 42 autres dans le naufrage d’une embarcation de fortune mardi dernier, près des côtes libyennes.
La Libye est un pays de transit vers les côtes européennes pour des centaines de milliers de migrants en grande majorité africains. Parvenus en Libye, ils s’entassent dans des embarcations de fortune pour tenter la périlleuse traversée de la Méditerranée vers Malte ou Lampedusa, au large de la Sicile.
Plusieurs centaines d’entre eux y meurent chaque année.
En raison d’une météo clémente et de la situation anarchique régnant en Libye, les départs depuis les côtes de ce pays se sont multipliés ces dernières semaines.