L’industrie baleinière, largement subventionnée est « mourante » (Ong)

Selon le Fonds international pour le bien-être des animaux (IFAW), l’argent généré par la vente de viande de baleine est loin de couvrir les frais engendrés par l’entretien de la flotte baleinière japonaise et la campagne de pêche annuelle en Antarctique.

« L’industrie baleinière est dans le rouge depuis plus de 20 ans », a affirmé Patrick Ramage, un membre de l’IFAW, une Ong créée en 1969 et basée à Londres.

« C’est l’argent du contribuable qui paye cette activité et qui permet de la maintenir à flot », a-t-il ajouté.

Dans un rapport présenté mardi à Tokyo, l’IFAW estime que la consommation de viande de baleine a décliné constamment depuis les années 1960, et que le Japon en possède un stock de 5.000 tonnes environ.

Un officiel de l’agence japonaise de pêche a refusé de commenter ce rapport dont il a dit ne pas avoir connaissance. Il a toutefois réaffirmé la position officielle japonaise, à savoir que cette pêche est à des fins scientifiques.

Une flotte baleinière japonaise a largué les amarres le 28 décembre dernier pour l’Antarctique pour sa campagne annuelle, malgré les menaces de l’organisation écologiste Sea Shepherd.

L’Agence de la pêche japonaise a indiqué que l’objectif était de pêcher environ 935 petits rorquals et 50 rorquals communs d’ici au mois de mars.

Le Japon pêche des baleines en vertu d’une tolérance de la Commission baleinière internationale (CBI) pour la chasse à des fins de recherche, bien que la chair des animaux finisse sur les étals nippons. L’organisme international proscrit toute pêche commerciale.

Vendredi dernier, le gouvernement australien, qui est opposé à la pêche à la baleine, a protesté officiellement auprès de Tokyo vendredi après qu’un bateau de la flotte baleinière japonaise a pénétré dans sa zone économique exclusive près d’une île australienne, dans le Pacifique sud.

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