« On avait tout préparé pour 2015 (…). On est touché, mais pas coulé », a-t-il estimé, promettant d’être « au départ de la première épreuve 2015 » avec un autre bateau, qui reste à trouver.
Le feu a pris dans un hangar abritant d’autres bateaux, a indiqué le maire de Cogolin Marc-Etienne Lansade à l’AFP, confirmant une information de Var-Matin, mais a été circonscrit à ce seul navire.
« C’est horrible, quand on vous appelle en vous disant +regarde par la fenêtre, il y a le feu au hangar+, que vous arrivez un quart d’heure après et qu’il reste un tas de cendres », a réagi, ému, le navigateur, joint par l’AFP.
« Le bateau était entièrement vide », a-t-il précisé, expliquant que le monocoque se trouvait « dans la zone de confinement » en raison de travaux en cours. « Sinon ça aurait pu être un vrai drame », au vu des autres bateaux présents dans le hangar, a ajouté Péan.
Le chantier « avait vraiment fait tout ce qu’il faut pour qu’il n’y ait pas de contagion », a souligné l’édile.
La gendarmerie scientifique était encore en train d’effectuer des relevés en début d’après-midi pour tenter de déterminer l’origine du sinistre, criminelle ou accidentelle, a-t-elle indiqué à l’AFP.
« J’ai immédiatement pensé à un lien avec d’autres incendies », a expliqué le maire, en référence à plusieurs sinistres récents à la Croix-Valmer (Var), très proche de Cogolin, où 48 bateaux ont été détruits il y a une semaine. « Il semblerait que ça puisse être un concours de circonstances » et que l’incendie puisse être accidentel, a-t-il cependant poursuivi.
L’élu a néanmoins demandé à la police municipale d’effectuer des rondes régulières autour des chantiers navals.
« Il y a eu de gros orages, ça a pu faire un arc électrique », a suggéré le navigateur après avoir précisé que les réservoirs de fuel et hydraulique n’étaient pas à bord et qu’il restait très peu d’éléments susceptibles de causer un incendie.
Le bateau, « une icône du yachting » selon Péan, était un VOR70, un monocoque de 70 pieds (21,50 m) utilisé pour disputer la Volvo Ocean Race. SFS était l’ancien Abou Dhabi, que le Britannique Ian Walker avait conduit à la cinquième place de l’édition 2011-2012 de cette course.
Le navigateur, qui avait remporté avec son équipage le Tour de Corse à la voile en octobre, record de l’épreuve à la clé, a estimé le coût du monocoque entre 7 et 8 millions d’euros et précisé que SFS comme le chantier étaient assurés.