Au total, l’Union internationale de conservation de la nature a étudié 138.374 espèces, dont 38.543 (quelque 28%) sont classées dans les différentes catégories « menacées », alors que les spécialistes alertent sur un effondrement en cours de la biodiversité, certains évoquant une « sixième extinction de masse ».
Parmi les espèces emblématiques, les dragons de Komodo, plus grand lézard au monde, ont vu leur statut passer de « vulnérable », plus basse des catégories menacées, à « en danger ».
L’UICN avertit notamment qu’en raison du changement climatique, « la hausse des températures et donc du niveau de la mer devrait réduire leur habitat d’au moins 30% dans les 45 prochaines années ». Et les individus vivant hors du parc naturel qui couvre une partie des îles en Indonésie où ils sont présents, voient en outre leur habitat menacé par l’activité humaine.
Autres victimes des hommes, les requins et raies (qui font partie de la même famille), dont une réévaluation globale de la situation a montré que 37% sont désormais dans les catégories menacées, contre 24% en 2014. Toutes les espèces ainsi classées font face à la surpêche, 31% à la dégradation ou la perte d’habitat et 10% à des conséquences du changement climatique, selon l’UICN.
A contrario, l’UICN se félicite de voir « quatre espèces de thon pêchées commercialement en voie de récupération grâce à la mise en oeuvre de quotas régionaux, » élaborés par des organisations spécifiques. Sur les sept espèces les plus pêchées, ces quatre ont ainsi vu leur classement redescendre dans la liste. Mais l’organisation prévient « qu’en dépit d’une amélioration globale, de nombreux stocks régionaux de thon restent appauvris ».