Cette autorisation de débarquer survient quelques heures seulement après qu’une organisation humanitaire a livré sur le bateau des fournitures de secours en urgence, notamment de la nourriture et des couvertures.
Le navire Sea Eye 4 avait déjà porté secours à près de 400 personnes en détresse en mer mercredi, lorsqu’il a porté assistance à 400 autres sur une embarcation en bois qui menaçait de sombrer, jeudi.
Il y a plus de 200 mineurs dont « plusieurs enfants de moins de 10 ans », et 5 femmes enceintes à bord du Sea Eye 4, a indiqué l’ONG dans un communiqué, précisant que 200 personnes avaient été soignées jusqu’à présent à bord.
« Notre équipe travaille aux limites de ce qui est humainement possible », avait souligné le président de Sea Eye, Gordon Isler, avant l’annonce de l’autorisation de débarquer.
L’Ocean Viking, un navire géré cette fois par SOS Méditerranée, est lui aussi à la recherche d’un port pour accoster avec les 314 personnes qu’il a secourues, ce qui porte à plus de 1.100 le nombre de migrants devant débarquer en Italie.
L’Italie est l’un des principaux points d’entrée en Europe pour les migrants en provenance d’Afrique du Nord, essentiellement de Tunisie et de Libye d’où les départs sont en forte hausse par rapport aux années précédentes.
Près de 55.000 migrant ont débarqué en Italie depuis le début de l’année, contre un peu moins de 30.000 en 2020, selon des données du ministère de l’Intérieur.
Conformément à la politique de « fermeture des ports » de l’ancien ministre italien de l’Intérieur, Matteo Salvini, les pays autres européens doivent avoir accepté d’accueillir un certain nombre de migrants secourus avant que les navires ne soient autorisés à accoster.
Pour Gordon Isler, « les négociations sur la répartition des personnes secourues », doivent être menées après que les migrants aient débarqué sur terre.
ide/bat/lpt