« Notre principal objectif est d’être présents, de veiller à ce que toute action illégale entreprise dans cette région soit repérée », a dit à l’AFP le commandant Erik Knockx qui participe à l’opération Baltic Sentry, lancée pour une durée indéterminée.
L’objectif de la présence accrue de l’Otan dans la région est la désescalade des tensions après plusieurs soupçons d’actes de sabotage orchestrés par la Russie, a-t-il souligné.
Plusieurs câbles sous-marins de télécommunications et d’alimentation électrique ont en effet été endommagés ces derniers mois dans la mer Baltique.
« Nous fonctionnons comme une sorte de caméra de surveillance », a-t-il ajouté.
Deux autres navires, l’un français et l’autre allemand, participent à la même mission que le HNLMS Luymes, un bateau néerlandais avec du personnel belge sur lequel navigue M. Knockx.
Cette flotte pourra réagir de « plusieurs manières différents », a garanti le gradé sans vouloir rentrer dans les détails.
L’Otan compte aussi sur « la qualité » et le réseau » des capteurs dont sont équipés ses bateaux pour dissuader d’éventuels saboteurs, a-t-il insisté.
Le 25 décembre, le câble électrique EstLink 2, reliant la Finlande à l’Estonie, et quatre autres câbles de télécommunications avaient été endommagés, quelques semaines seulement après des dommages similaires sur deux câbles de télécommunications dans les eaux suédoises.
L’Eagle S, un pétrolier battant pavillon des îles Cook qui ferait partie de la « flotte fantôme » russe, est soupçonné du « sabotage » de ces câbles par la police finlandaise.
« Je sais que l’on a parlé d’accident, mais (…) c’est très étrange comme accident. Je navigue depuis de nombreuses années et je n’ai jamais rien vu de pareil », a-t-il dit.
« Même s’il s’agit d’un accident, nous voulons absolument nous assurer qu’à l’avenir, ce type d’accident ne se produira plus ».