Anura Kumara Dissanayaka, un marxiste de formation aujourd’hui largement repenti, âgé de 55 ans, a prêté serment lundi dans la capitale Colombo.
« L’Union européenne félicite Anura Kumara Dissanayaka après son élection et sa prise de fonction », a déclaré un porte-parole de l’UE, en qualifiant le Sri Lanka de « partenaire important et apprécié ».
« Nous avons hâte de travailler avec le président Dissanayaka et continuer le soutien de l’UE aux réformes du Sri Lanka pour mener le pays vers une reprise économique, une réconcilation durable, ainsi qu’une prospérité et une croissance inclusives », a commenté le porte-parole.
Anura Kumara Dissanayaka a pris ses fonctions lundi en promettant de « faire de son mieux » pour relever le pays, deux ans après la crise économique qui a imposé à sa population une cure d’austérité brutale.
La crise avait précipité la chute du président Gotabaya Rajapaksa, chassé de son palais par des manifestants en colère contre l’inflation et les pénuries.
Selon les résultats publiés dimanche par la commission électorale, ADK, comme le surnomme ses partisans, a recueilli 42,3% des suffrages.
Il a nettement devancé le chef de l’opposition au Parlement, Sajith Premadasa (32,7%), et le président sortant Ranil Wickremesinghe (17,2%).
Chef du Front de libération du peuple (JVP), à l’origine de deux insurrections meurtrières dans les années 1970 et 1980, Anura Kumara Dissanayaka a depuis renoncé à la lutte armée et s’est largement converti à l’économie de marché.
Il s’est attiré un large soutien populaire en dénonçant, tout au long de sa campagne, les élites « corrompues » à ses yeux responsables de la faillite financière de 2022.