« Il est extrêmement important d’accroître la pression sur la flotte fantôme parce que ça réduit clairement la capacité de la Russie à financer son effort de guerre », a-t-il déclaré à l’ouverture d’un Sommet de la Communauté politique européenne (CPE) à Copenhague.
Les Européens pourraient « travailler dans le cadre de la Coalition des volontaires », les pays qui soutiennent militairement l’Ukraine, « en étroite coordination avec l’Otan, pour voir comment optimiser une telle action commune », a-t-il suggéré.
Cette pression peut notamment passer par des contrôles pour vérifier si les pétroliers naviguent « dans le respect ou non des régles internationales », a relevé Emmanuel Macron en citant en exemple l’arraisonnement samedi d’un navire suspect au large des côtes françaises et les contrôles effectués à bord.
« Il était déclaré sous faux pavillon, mais c’était exactement le même que celui qui avait été contrôlé par l’Estonie en mars pour les mêmes raisons », a-t-il souligné.
De telles opérations peuvent « tuer le modèle économique (de financement de l’effort de guerre russe, ndlr) en retenant pendant des jours ou des semaines ces navires et en les forçant à s’organiser différemment », a-t-il estimé.
Le commerce pétrolier imputé à cette flotte fantôme – plusieurs centaines de navires – représente « plus de 30 milliards d’euros » pour le budget de la Russie, selon le président français, et permet de financer « 30 à 40% »de son effort de guerre ».
Les drones qui violent l’espace aérien européen « peuvent être détruits. Point final », a-t-il par ailleurs déclaré alors que les Européens cherchent toujours la parade après une série d’intrusions de drones ces dernières semaines sur le continent.
« Il est très important d’avoir un message clair. Les drones, qui violeraient nos territoires, prennent un risque important. Ils peuvent être détruits, point final », a-t-il martelé.
« La principale réponse devrait être l’imprévisibilité et plus d’ambiguïté stratégique » pour entenenir le doute de la Russie sur la riposte possible, a-t-il insisté à l’intention des Russes.
Citant la « doctrine de l’ambiguïté stratégique », le président français avait déjà souligné mercredi que rien ne pouvait être « exclu » en termes de riposte si un avion russe viole de nouveau l’espace aérien, y compris qu’il soit abattu.