« Ces 30 personnes sont en prison en Russie pour avoir organisé une manifestation pacifique dans l’Arctique! Faites entendre votre voix. Ramenez ces gens à la maison! », écrit la reine américaine de la pop dans un message posté par Greenpeace sur Twitter tard vendredi.
Madonna a déjà profité de ses concerts en Russie pour faire passer des messages poliitiques.
Lors d’un concert à Moscou l’an dernier, elle avait appelé à la libération des membres du groupe Pussy Riot qui purgent actuellement une peine d’emprisonnement de deux ans pour avoir protesté contre Poutine.
Elle avait également donné aux fans des rubans roses lors d’un concert à Saint-Pétersbourg pour exprimer son opposition à la loi controversée interdisant la « propagande » de l’homosexualité aux mineurs.
Avec son tweet, Madonna rejoint l’ancien Beatle Paul McCartney qui a publié jeudi sur son site internet une lettre au président russe Vladimir Poutine en disant qu’il espérait que les militants pourraient être à la maison pour Noël.
Vendredi, l’actrice française Marion Cotillard et des personnalités françaises de la politique et de la culture se sont symboliquement mises en cage à Paris pour marquer leur soutien aux trente militants de Greenpeace.
La chancelière allemande Angela Merkel a déjà exprimé son inquiétude sur leur cas alors que le Premier ministre britannique David Cameron la semaine dernière, a exhorté Poutine à traiter les « Arctic 30 » équitablement.
Les trente membres de l’équipage de l’Arctic Sunrise de Greenpeace, arrêtés en septembre après une action sur une plateforme pétrolière dans l’Arctique, ont été transférés mardi de Mourmansk à Saint-Pétersbourg et à nouveau incarcérés.
Ces militants, dont 26 ne sont pas Russes, qui voulaient dénoncer les risques écologiques liés à l’extraction du pétrole dans cette zone aux écosystèmes fragiles, doivent répondre des accusations de « piraterie » (un crime passible de 15 ans d’emprisonnement) et de « hooliganisme » (passible de sept ans).
Le Comité d’enquête russe a déclaré le mois dernier qu’il avait réduit les accusations portées contre les membres de l’équipage, qui viennent de 19 pays différents, de la piraterie au hooliganisme.
Mais Greenpeace affirme que l’accusation de piratage n’a jamais été officiellement levée.