« Le président Trump pourrait faire mieux dans son pays et dans le monde. Il s’en sortirait mieux dans son propre pays sur les questions économiques et sociales, et il s’en sortirait mieux dans le monde s’il s’occupait des affaires de son pays », a lancé M. Maduro dans un discours diffusé à la télévision publique.
« Il n’est pas possible qu’il consacre 70% de ses discours et déclarations, de son temps, au Venezuela. Et les Etats-Unis? Et les pauvres Etats-Unis, qui ont besoin de logements et des emplois qu’il faut créer? Que chacun s’occupe de son pays! », a-t-il ajouté.
« Franchement, si je reparle avec lui (Trump) je vais le lui dire: que chacun s’occupe de ses affaires internes. Ici, au Venezuela, nous nous occupons de nos affaires nous-mêmes, les Vénézuéliens », a encore dit Maduro, évoquant la conversation téléphonique entre les deux hommes du 21 novembre.
Les Etats-Unis ont récemment annoncé la mise en place d’un blocus naval autour du Venezuela contre des pétroliers qu’ils considèrent comme étant sous sanctions. Ils en ont déjà saisi deux qu’ils soupçonnent de transporter du pétrole vénézuélien soumis à de telles mesures.
Un troisième, identifié par des médias américains comme le Bella 1, soumis à des sanctions américaines depuis 2024 pour ses liens présumés avec l’Iran et le groupe chiite libanais Hezbollah, a été poursuivi dimanche sans être saisi.
Donald Trump a fait déployer à partir du mois d’août un important dispositif militaire dans les Caraïbes, accusant le Venezuela de se servir du pétrole, sa principale ressource, pour financer « le narcoterrorisme, la traite d’êtres humains, les meurtres et les enlèvements ».
Caracas dément toute implication dans le trafic de stupéfiants et assure que Washington cherche à renverser M. Maduro pour s’emparer des réserves pétrolières de son pays, les plus grandes de la planète.




