Depuis août, Washington maintient dans les Caraïbes une importante présence militaire avec notamment le plus gros porte-avions du monde, officiellement pour lutter contre le trafic de drogue à destination des Etats-Unis.
Mais Caracas accuse Washington de prendre prétexte du narcotrafic « pour imposer un changement de régime » à Caracas et s’emparer de son pétrole.
« C’est vendredi, et que se passe-t-il le vendredi ? Que faisons-nous aujourd’hui ? Le Venezuela en paix, le vendredi soir, c’est la rumba (fête) totale, Rumba, rumba, rumba ! C’est vendredi et je vais faire la rumba ! Et personne ne m’arrêtera ! Musique ! », s’est réjoui le président de gauche.
Le président a demandé aux étudiants vénézuéliens de contacter les mouvements universitaires américains pour leur demander d’arrêter la guerre. « Arrêtez la guerre, non à la guerre, le Venezuela veut la paix », a-t-il scandé.
« Maduro, je t’aime ! », lui a crié une jeune femme depuis une estrade située devant le palais présidentiel de Miraflores. « Je vous aime aussi », a répondu le président aux jeunes qui l’écoutaient avec enthousiasme.
L’amour « me donne la force de vaincre tous les démons qu’il faut vaincre, toutes les embûches et les menaces qu’il faut vaincre », a-t-il ajouté.
« Ils veulent juste une excuse pour envahir », a déclaré à l’AFP Isabel Cupare, étudiante en première année de droit.
« Nous rejetons catégoriquement les menaces américaines, la jeunesse vénézuélienne ne veut pas la guerre », a quant à lui déclaré Eudorangel Tayupe, étudiant en administration âgé de 19 ans.
L’opération antidrogue menée par les Etats-Unis a fait jusqu’à présent plus de 80 morts dans une vingtaine d’attaques contre des bateaux soupçonnés de transporter de la drogue. Caracas qualifie ces bombardements d' »exécutions extrajudiciaires ».
L’administration du président Donald Trump prévoit également de déclarer comme organisation terroriste le « Cartel des Soleils », organisation qu’elle associe à M. Maduro.
Une telle déclaration fournirait une base juridique à une action militaire contre le Venezuela, bien que M. Trump ait manifesté son intention de dialoguer avec son homologue vénézuélien.




