« Deux traversées ont été effectuées, c’étaient des traversées d’essai » destinées à « identifier tous les points problématiques et la manière dont on peut reprendre » des liaisons régulières, a expliqué Volodymyr Tchernievsky, le directeur commercial de ce groupe privé ukrainien.
Les traversées ont eu lieu le 18 et le 26 mars du port de Tchornomorsk, dans la région d’Odessa (sud), vers celui de Batoumi, en Géorgie, a de son côté précisé Tymofiï Mourakhovsky, un haut responsable des chemins de fer ukrainiens dont une filiale polonaise co-organise ce projet avec Ukrferry.
« Une troisième traversée est planifiée pour la semaine prochaine », a ajouté M. Mourakhovsky, cité par l’agence de presse Interfax-Ukraine.
L’invasion russe de l’Ukraine déclenchée en février 2022 a dans un premier temps mis à l’arrêt toute navigation civile à partir des ports ukrainiens en mer Noire.
Les exportations céréalières ukrainiennes par voie maritime ont repris en juillet de la même année en vertu d’un accord conclu avec la médiation de l’ONU et de la Turquie et ont duré un an, jusqu’à son abandon par la Russie.
L’Ukraine a ensuite annoncé l’ouverture d’un couloir maritime, tout en maintenant la flotte russe dans la partie orientale de la mer Noire grâce surtout à des frappes de drones.
L’armée russe continue cependant d’attaquer avec des missiles et des drones la ville d’Odessa, son port et ceux situés à proximité, dont celui de Tchornomorsk.
Le 11 avril, le tir d’un missile balistique russe a provoqué la mort de quatre marins civils syriens et endommagé au moins un cargo dans le port d’Odessa, selon les autorités ukrainiennes.
Le 25 mars, les Etats-Unis ont annoncé un accord en vue d’une trêve entre Kiev et Moscou en mer Noire et un moratoire très flou concernant les frappes sur les infrastructures énergétiques que les deux belligérants s’accusent de violer.
Interrogé sur le fait de savoir si les premières traversées vers la Géorgie étaient liées à cette annonce de trêve maritime, Volodymyr Tchernievsky a répondu par la négative.
« Cela n’a aucun lien avec le cessez-le-feu » mais dépend des « possibilités que nous assurent nos forces armées », a-t-il affirmé.