« Au lieu de faire marcher un moteur au gazole comme c’est le cas en ce moment pour faire (fonctionner) le navire durant les 10 à 11 heures qu’il reste à quai chaque jour, il se connectera au courant électrique et ne produira plus de fumées », a annoncé jeudi Pierre Antoine Villanova, directeur de Corsica Linea (ex-SNCM).
Le projet de 4,6 millions d’euros, financé à hauteur de 1 million d’euros par la région Provence-Alpes-Côte-d’Azur, prévoit l’installation de bornes électriques sur le Grand port maritime de Marseille ainsi que l’équipement de trois navires: le premier au cours du premier trimestre 2019, le second l’année suivante et le dernier entre mi-mars et fin avril 2020.
« Nous n’abandonnons par les Marseillais à un air vicié provenant du port qui serait susceptible d’être balayé par le mistral », a déclaré le président de région Renaud Muselier (LR) lors de la signature du protocole.
Il a rappelé que les navires faisant escale à Marseille génèrent « 5 à 10% de la pollution urbaine ». « Cette pollution représente les trois quarts des émissions de soufre, le tiers des émissions d’oxyde d’azote et 13% des particules fines », a souligné M. Muselier, en citant des chiffres d’AtmoSud.
La pollution générée par les navires, de plus en plus gros, qui brûlent un fioul lourd et très néfaste, est un point noir dans la cité phocéenne, premier port de France qui mise gros sur le développement des croisières.
D’une manière générale, les normes de pollution seront nettement durcies à partir du 1er janvier 2020, et ce pour tous les types de navires, avec une teneur en soufre abaissée à 0,5% pour tous.
La Méridionale a été la première compagnie à adopter en 2017 le connexion électrique de trois de ses navires lors de ses escales à Marseille. La concurrente de Corsica Linea présentera jeudi à Ajaccio un projet pour permettre la connexion électrique à quai en Corse.
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STEF