« Le préfet, qui est sur place, vient de donner son autorisation pour le désamorçage », a informé peu avant 15H00 à l’AFP le directeur de cabinet de la préfecture des Bouches-du-Rhône, Jean Rampon, précisant « que tout le périmètre avait été bouclé ».
Une centaine de personnes ont été évacuées de leurs habitations durant l’opération, dont quelques-unes ont rejoint une école du quartier. Le marché aux puces qui se trouve à proximité et qui est habituellement très fréquenté le dimanche, a été fermé tandis que le trafic de l’A55 a été détourné sur d’autres axes routiers et qu’une ligne ferroviaire a été coupée.
325 fonctionnaires et agents ont été mobilisés pour assurer l’ensemble du dispositif: outre les nageurs-démineurs, deux compagnies de CRS et des fonctionnaires de la sécurité publique ont été déployés pour la sécurisation de la zone, ainsi que des agents municipaux, des employés du gaz et des militaires du bataillon des marins-pompiers de Marseille.
La bombe, de 250 kg dont 69 kg d’explosifs, a été découverte le 12 février par un ouvrier dans le quartier d’Arenc, dans le nord de la ville, en bordure du port. Elle s’est armée lors de son largage par les Britanniques pendant la Seconde Guerre mondiale. Elle a été mise en sécurité, sur place, par les démineurs de la sécurité civile.
Les démineurs devaient tenter dans un premier temps de démonter le système de mise à feu de la bombe pour la désamorcer. S’ils parviennent à dévisser et neutraliser cet élément en laiton de la taille d’une cannette de bière, l’engin explosif sera chargé sur un camion puis transporté, sur un bâtiment de la Marine nationale, au large de Marseille.
Dans le cas contraire, la bombe sera transportée avec de grandes précautions jusqu’au port puis remorquée en mer.
Dans tous les cas, des plongeurs spécialisés doivent, au large, fixer une charge sur la bombe, pour la faire exploser de façon contrôlée, entre deux eaux, à environ 10 mètres de profondeur.