Ancien lieu de promenade et de détente prisé, cette digue en pierre appartenant à l’établissement public du Grand port maritime de Marseille (GPMM) court sur 7 kms entre le Vieux-Port et le quartier de l’Estaque, au nord de la ville. Elle avait été fermée au public à la suite des attentats du 11 septembre 2001 et la mise en place d’une nouvelle réglementation internationale de sûreté par l’Organisation maritime internationale (OMI).
Une première « visite commentée » de deux heures sera organisée samedi 4 mai, avant une vingtaine d’autres dates entre juin et fin août, pour 150 personnes à chaque fois. Cinq de ces visites seront gratuites et les autres proposées au tarif de cinq euros par personne, a précisé l’office du tourisme, qui les organise « en partenariat avec le GPMM ».
Après un transport en bateau depuis le Vieux-Port de Marseille, les visiteurs pourront effectuer une « déambulation libre » sur un tronçon de 450 mètres de l’ouvrage.
Ces deux dernières saisons estivales la « Digue du large » avait déjà été partiellement rouverte, pour des événements artistiques ou événementiels payants, des dîners gastronomiques notamment.
L’annonce de ces visites intervient quelques jours après le lancement d’un collectif « Rendez la Digue du large », réclamant la réouverture gratuite et toute l’année au public de ce « véritable littoral du nord de notre ville ». Les principales plages de la deuxième ville de France, qui possède 57 kms de façade maritime, sont en effet situées dans la moitié sud, plus aisée, de Marseille.
Ces futures visites « ne répondent absolument pas à nos attentes, d’abord parce qu’elle sont payantes, mais aussi parce qu’elles seront juste sur un bout de quai faisant face à la ville, alors que la Digue du large c’est sept kilomètres et c’est fait pour nager, se promener, pêcher », a dit à l’AFP Sylvain Ronca, de l’association « Les libres nageurs », un des promoteurs de l’appel à rouvrir la digue.