« Hier, c’était un jour de deuil national, et ce que chacun a pu constater, c’est que même cette journée de deuil n’était pas respectée. Pour quel autre département français, aurait-on accepté de ne pas aller jusqu’au bout de la journée et de saturer les antennes dès le soir, sur la nomination d’un nouveau gouvernement ? » s’est agacé M.Faure sur RMC-BFMTV.
« Est-ce que quelqu’un attendait vraiment ce gouvernement? Est-ce que quelqu’un se disait, +c’est absolument impératif de passer Noël avec ce nouveau gouvernement?+ La réponse est non », a poursuivi le Premier secrétaire du Parti socialiste, avant de s’interroger: « Est- ce que c’est parce que c’est loin? Est-ce que c’est parce que ces gens ne sont pas totalement blancs? »
« Si aujourd’hui, à Paris, il y avait eu une catastrophe climatique et que vous aviez à pleurer des centaines, voire des milliers de morts, est-ce qu’on aurait accepté un seul instant que ce jour qui devait être celui d’une journée de deuil national, soit consacré à un nouveau gouvernement ? », a-t-il affirmé.
Le Premier ministre François Bayrou a estimé lundi soir que le nombre de morts après le passage du cyclone Chido à Mayotte se chiffrerait en « dizaines » et non « milliers » et serait très inférieur aux « chiffres alarmistes » avancés.
Une déclaration qui a « surpris » et « choqué » Olivier Faure.
Les chiffres officiels font actuellement état d’un bilan provisoire de 35 morts et environ 2.500 blessés.
Mais le préfet de Mayotte avait estimé le 15 décembre, peu après le passage du cyclone, que la catastrophe avait fait « certainement plusieurs centaines » de morts à Mayotte, « peut-être » même « quelques milliers.