« Évidemment, nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour que ces personnes puissent rentrer en Italie le plus tôt possible », a déclaré Giorgia Meloni en marge d’une réunion des chefs d’Etat et de gouvernement européens.
« Cela dit (…) je continue à penser que tout cela n’apporte aucun bénéfice au peuple palestinien », a ajouté la Première ministre italienne.
« Il me semble comprendre que cela entraîne beaucoup de désagréments pour le peuple italien », a-t-elle poursuivi en référence à l’appel à la grève générale lancé par les principaux syndicats italiens pour vendredi après l’interception de la flottille.
« Comme prévu, le nombre d’Italiens détenus est en train d’augmenter, il y en a maintenant 40 », a indiqué le ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani devant le Sénat jeudi, ajoutant qu’un bilan définitif serait disponible « une fois tous les processus d’identification terminés ».
Il avait précédemment communiqué le nombre de 22 Italiens détenus par Israël.
« Tous nos compatriotes se portent bien », a-t-il ajouté, se disant « soulagé de constater que les règles d’engagement ont été respectées » et que « jusqu’ici, il n’y (ait) pas eu d’actes de violence ou de complications dans les opérations de la part des forces israéliennes ».
Selon le chef de la diplomatie italienne, l’ensemble des membres de la flottille, soit environ 400 personnes toutes nationalités confondues, seront transférés lundi ou mardi à l’aéroport Ben-Gourion de Tel Aviv afin d’être expulsés à bord de deux vols charter vers deux capitales européennes qui pourraient être Londres et Madrid.
La délégation italienne de la flottille Global Sumud (« Sumud » signifiant « résilience » en arabe), partie d’Espagne en septembre dans le but de tenter de briser le blocus imposé par Israël au territoire palestinien en guerre, compte notamment deux parlementaires et deux eurodéputés.
Mercredi soir, la Marine israélienne a commencé à intercepter les bateaux après avoir averti les équipages qu’ils entraient dans des eaux dont Israël revendique le contrôle.
Global Sumud a dénoncé « une attaque illégale » survenue dans les eaux internationales.
Plusieurs centaines de manifestants se sont rassemblés à Rome et Naples mercredi soir pour protester contre l’interception de la flottille. Un nouveau rassemblement de protestation est prévu jeudi soir dans la capitale italienne.
« Israël attaque le droit international. Il est temps de tout bloquer », a lancé dans un communiqué le syndicat USB, appelant à la grève générale pour vendredi 3 octobre.
Giorgia Meloni avait précédemment qualifié la flottille d’initiative « dangereuse et irresponsable », alors même que l’Italie avait envoyé une frégate militaire aux abords des navires afin de leur porter une éventuelle assistance.
Elle l’a de nouveau exhortée mardi à s’arrêter, afin d’éviter de compromettre le plan du président américain Donald Trump pour mettre fin à la guerre entre Israël et le Hamas.