« L’allongement considérable des temps de transport crée un vide dans les chaînes d’approvisionnement », écrit Tesla dans un communiqué transmis à l’AFP.
La production sera suspendue, « à l’exception de quelques sous-secteurs », dans la « Gigafactory » située au sud-est de Berlin entre le 29 janvier et le 11 février, ajoute le constructeur américain.
« À partir du 12 février, la production reprendra dans son intégralité », assure Tesla.
Depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas dans la bande de Gaza, la multiplication des attaques près du détroit stratégique de Bab el-Mandeb, séparant la péninsule arabique de l’Afrique, a poussé certains armateurs à contourner la zone.
Selon Tesla, « les conflits armés en mer Rouge et le déplacement des routes de transport entre l’Europe et l’Asie via le Cap de Bonne-Espérance ont également des répercussions sur la production à Grünheide », la commune au sud de Berlin où Tesla a ouvert sa seule usine européenne.
Le canal de Suez qui relie la Méditerranée à la mer Rouge constitue la route maritime la plus courte entre l’Asie et l’Europe. C’est l’une des principales autoroutes du trafic de navires par laquelle passe 12% du commerce mondial.
L’itinéraire alternatif que doivent emprunter les porte-conteneurs autour du cap sud-africain de Bonne-Espérance est beaucoup plus long.
Cette crise sécuritaire est un choc pour le commerce maritime mondial. Outre l’allongement du voyage entre l’Asie et l’Europe de 10 à 20 jours, ce détour implique des coûts importants pour les entreprises.
Quelque 11.500 salariés travaillent dans l’usine Tesla près de Berlin, ouverte en 2022, qui produit, selon l’entreprise, plus de 250.000 voitures électriques par an pour un objectif de 500.000 unités à terme. Tesla envisage d’agrandir l’usine pour doubler la production et le nombre de salariés.