Baptisée EU Navfor Med et forte d’un millier d’hommes, cette mission est limitée dans un premier temps à une surveillance accrue des réseaux de passeurs, mais pourrait permettre in fine de détruire les embarcations utilisées par les trafiquants au plus près des côtes libyennes.
« La mise en place de cette opération ne doit pas détourner les moyens de la mission essentielle de patrouille en haute mer visant à sauver les personnes en danger », écrit Amnesty dans un communiqué.
L’organisation de défense des droits de l’Homme basée à Londres souligne que le renforcement des opérations de sauvetage en Méditerranée a permis de faire chuter en mai et juin le nombre de victimes de naufrages par rapport au début de l’année.
Alors qu’entre le 1er janvier et le 26 avril, « 1.721 personnes se sont noyées ou ont disparu en mer sur les 27.722 ayant tenté la traversée », soit un taux de mortalité de 6,2%, ce taux a chuté à « 0,23% », avec 99 morts, entre fin avril et fin juin, indique Amnesty.
« Mettre plus de ressources au bon endroit pour les opérations de recherches et de sauvetage permet de sauver des vies. Toute réduction de ces opérations ne conduirait qu’à davantage de morts en mer », prévient Gauri van Gulik, un responsable d’Amnesty cité dans le communiqué.
Près de 150.000 migrants sont arrivés en Europe par la mer depuis le début de l’année, moitié en Italie, et moitié en Grèce, selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).