« Les accusations sont pour nous sans fondement, ils n’étaient là-bas que pour défendre le climat », a affirmé à l’AFP le directeur général pour la France de l’organisation écologiste, Jean-François Julliard.
Un grand drapeau jaune proclamant « Libérez les défenseurs du climat » avait été déployé à l’aide d’une grue sur la Place de la République et fixé au bras de la statue de la République qui trône au milieu de cette place.
Aux pieds de la statue, des militants ont installé sur le sol une banderole de 200 m2 où l’on pouvait lire « climat en danger, les défenseurs en prison ».
Le président François Hollande, qui a proposé que la France accueille en 2015 la Conférence de l’ONU sur le climat, « se présente en champion du climat et on trouverait ça incompréhensible qu’il reste silencieux » dans cette affaire, a ajouté le responsable de Greenpeace, qui organisait ce samedi des manifestations dans 47 pays du monde.
Les 30 membres de l’équipage du navire de Greenpeace Arctic Sunrise arraisonné le 19 septembre, dont 26 ne sont pas russes, ont été placés en détention pour deux mois à Mourmansk (nord) et inculpés de « piraterie en groupe organisé », ce qui leur fait encourir jusqu’à 15 ans de prison en Russie.
« Si ce sont les seules charges retenues, Amnesty International demandera qu’ils soient tous libérés », a souligné Anne Nerdrum, responsable de la Russie à la section française d’Amnesty.
« On a vraiment hâte que mon frère sorte au plus vite. Via son avocat on sait qu’il va bien », a déclaré à des journalistes la soeur du seul ressortissant français détenu à Mourmansk, Francesco Pisanu, marin âgé de 38 ans.
Egalement présents au rassemblement organisé sur la Place de la République, des représentants de Reporters sans frontières (RSF) se sont aussi émus du sort réservé par les autorités russes aux deux journalistes présents à bord du navire de Greenpeace.
Des membres de l’organisation féministe Femen s’étaient jointes aux manifestants, chacune portant un panneau proclamant « Femen with Greenpeace ». Elles portaient des couronnes de fleurs dans les cheveux mais ne se sont pas dénudées comme elles en ont l’habitude lors de leurs actions de protestation.
D’autres rassemblements, plus modestes, ont également eu lieu dans de grandes villes françaises. A Rennes en fin de matinée, une dizaine de militants de Greenpeace faisaient signer une pétition pour réclamer la libération des trente détenus.
Comme à Rennes, à Strasbourg et à Lille des militants invitaient les passants à se faire photographier aux côtés des portraits des militants emprisonnés afin de leur manifester leur solidarité de manière symbolique.
Les images ainsi réalisées devaient ensuite être diffusées, avec leur accord, via les réseaux sociaux.
A Grenoble, un stand tenu par une dizaine de militants a été installé sur une place du centre ville. « Nous voulons leur montrer que partout dans le monde nous pensons à eux », a expliqué Catherine Taylor, coordinatrice de la manifestation grenobloise.