Les 164 pays membres de l’OMC sont réunis jusqu’à jeudi à Genève à l’occasion de la 12e conférence ministérielle de l’organisation.
« Il y a des choses qui vont plutôt dans le bon sens et d’autres qui malheureusement n’avancent pas beaucoup », a déclaré M. Riester à des journalistes.
« Ce qui va dans le bon sens, c’est d’abord les questions de santé et le commerce », a-t-il dit, en référence aux textes sur la levée temporaire des brevets sur les vaccins anti-Covid et sur la facilitation du commerce des biens médicaux nécessaires à la lutte contre les pandémies.
Il également souligné la « dynamique positive » entourant les discussions sur la réforme de l’OMC, avec notamment la volonté d’aller de l’avant y compris sur la question de l’organe d’appel, un outil essentiel pour lutter contre les tensions commerciales dans le monde mais dont l’organe d’appel est bloqué par Washington.
La grave crise alimentaire mondiale provoquée par l’invasion russe en Ukraine, qui fait partie des greniers à céréales du monde, est également au coeur des préoccupations des ministres à l’OMC.
Sur ce point, le ministre français a estimé que les négociations « pour trouver un engagement politique à ce qu’il n’y ait pas de restrictions aux exportations » avançaient bien.
Un autre projet d’accord vise à interdire les restrictions à l’exportation concernant les achats du Programme alimentaire mondial, une des principales agences humanitaires de l’ONU. Mais cette négociation est bloquée par l’Inde.
L’Inde a également fait part de son opposition au projet d’accord visant à interdire les subventions qui contribuent à la surpêche et à la pêche illégale.
« Manifestement, cela semble aujourd’hui peu probable que l’on ait des accords sur tous les sujets aussi ambitieux que nous l’espérions, mais on ne renonce pas à voir des résultats définitifs sur ce qui semble bien engagé, et peut être des bonnes surprises sur d’autres », a relevé M. Riester.