Suite à la décision prise par Paris de suspendre, puis d’annuler, la vente de ces deux « bâtiments de projection et de commandement » (BPC) à Moscou, le gouvernement canadien avait fait part aux autorités françaises de leur intérêt à acquérir l’un des deux bateaux, selon une source officielle française.
La marine canadienne dispose en effet d’une flotte vétuste dont plusieurs navires ont été victimes d’avaries ces derniers mois, et l’idée d’acheter l’un des deux Mistral avait été défendue par des parlementaires du gouvernement conservateur au pouvoir.
Or, une porte-parole du ministère canadien de la Défense, Ashley Lemire, a déclaré vendredi à l’AFP que « les Forces armées canadiennes ne visent pas l’acquisition de ces navires pour le moment ».
Ce revirement intervient alors que Paris a annoncé que quatre pays (Canada, Inde, Singapour et Égypte) avaient exprimé un intérêt « sérieux » pour les navires destinés initialement aux troupes russes.
L’Egypte, où le Premier ministre français Manuel Valls doit se rendre en octobre, apparaît comme le « prospect » le plus avancé, a confirmé à l’AFP une source gouvernementale. D’autant que les équipements dans la marine égyptienne sont similaires à ceux que les Russes sont en train d’enlever des deux BPC.
Les travaux nécessaires pour vendre les navires au Canada, qui dispose d’équipements de standard Otan, seraient eux plus complexes et donc plus coûteux, a expliqué cette source.