L’eurodéputé LR a rappelé que « les Calédoniens ont dit trois fois non à l’indépendance », lors de récents référendums, et que ce choix démocratique devait désormais être respecté sans ambiguïté.
« Ce non que vous avez prononcé, c’était notre quatrième référendum », a-t-il lancé devant plusieurs centaines de personnes rassemblées à l’hippodrome de Nouméa, aux côtés notamment d’Alcide Ponga (président du gouvernement et président de LR Nouvelle-Calédonie), Virginie Ruffenach (vice-présidente des LR) et Sonia Backès (cheffe de file des loyalistes).
Un message clair au lendemain de discussions menées sur le Caillou par Manuel Valls, ministre des Outre-mer, et qualifiées de « moment de trahison démocratique » par M. Bellamy.
« La proposition de Valls n’est et n’était que la proposition de Valls, et certainement pas celle de l’État », a affirmé Sonia Backès, évoquant des échanges téléphoniques avec Emmanuel Macron, qu’elle a décrit comme « scotché » en découvrant les initiatives de son ministre.
Les loyalistes dénoncent un projet qu’ils qualifient d' »indépendance-association ». M. Bellamy a fustigé « la démission de l’État face aux violences du 13 mai » 2024, début d’émeutes meurtrières sur le territoire, et une logique consistant, selon lui, à « céder à ceux qui brûlent, pillent et cassent ».
« Ce que vous vivez ici, c’est ce que vit toute la France: le renoncement des élites, l’effacement de l’autorité et la victoire de la violence sur la démocratie », a martelé ce proche du ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau.
Il a ainsi transmis un message du nouveau président de LR: « Si on me demandait demain de souscrire à un accord qui fragiliserait la Nouvelle-Calédonie française, nous quitterions immédiatement le gouvernement de la France ».
François-Xavier Bellamy a également plaidé pour le dégel rapide du corps électoral, un point à l’origine des troubles de 2024.
Revenant sur la situation économique et sociale préoccupante de l’archipel, il a appelé à une relance du « poumon qui fait vivre la Nouvelle-Calédonie ».
Il a notamment évoqué l’industrie du nickel, qu’il juge « stratégique pour la France et l’Europe », et plaidé pour sa reconnaissance au sein des matières premières critiques, afin de contrer la concurrence de la Chine et de l’Indonésie.